Patrimoine historique

Le Fort de la Bayarde

Cette batterie date de 1890, trois batteries étaient pointées vers la mer, armées, chacune, d’un mortier de 270 avec pour mission d’interdire à l’adversaire potentiel toute zone de mouillage d’où il aurait pu bombarder le port ou la ville de Toulon. En 1988, le « Fort » de la Bayarde est acheté par la commune à la Marine Nationale. Aujourd’hui, équipée d’une grande scène extérieure, le Fort vibre au rythme du Festival Théâtre in Situ La Bayarde chaque année pendant la première quinzaine d’août.

Les Forts

Quatre forts et batteries, aux rôles complémentaires, ont été édifiés à Carqueiranne entre la fin du XVIIIe siècle et la fin du XIXe : trois sur la ligne de crête du massif de la Colle Noire et un “pointe Peno” : le fort de la Colle Noire, la batterie de La Gavaresse, la Batterie de La Bayarde, la batterie du cap de Carqueiranne (se trouve, malgré son nom, sur la commune du Pradet) Ils faisaient partie de la ligne de défense de la Grande Rade de Toulon et de son port militaire. 

Stèle Richet

La stèle érigée sur la Pointe Peno en 1921 réunit en un même hommage, gravé dans la pierre : le père, scientifique et humaniste, qui participera à la genèse de l’aviation en France en lançant une machine volante à vapeur au dessus des flots en 1896 et 1897 et le fils, glorieux pilote mort au combat. Vous pouvez lire sur la stèle :

« Ici fut lancé en Mai 1896 et Juin 1897, un premier aéroplane par Charles Richet et Victor Tatin, en présence d’Albert Richet dès lors officier aviateur, mort pour la France, au combat d’Anizy-le-Château, 29 Août 1918 » Jacques Richet, maire de Carqueiranne. Mai 1921.

Château Richet

Il présente une architecture néo-médiévale agrémentée d’éléments dans le pur esprit Renaissance. Un château pour le moins insolite, belle demeure, à deux étages, encadrée de deux tours. Ses origines remontent au XVIIème siècle, à la seigneurie de Carqueiranne. La famille Richet l’acquière en 1873, il est depuis appelée depuis le “Château Richet”. Le célèbre prix Nobel de physiologiste Charles Richet en hérite. Passionné de technique et d’aviation, il édifie, au cours des années 1896-1897, des bâtiments au Nord du Château, afin de construire, avec son ami Victor Tatin, un aéroplane. Celui-ci ”vola” sur une centaine de mètres depuis la "pointe Peno" participant donc aux premiers balbutiements de l’aventure aéronautique française.

Aujourd'hui, une fois passée une originale maison de gardien qui jouxte la grille d'entrée de la propriété, une allée mène droit au Château dont le parc est planté de vignes. Un système ingénieux de serres sur rails est encore visible tout comme une belle serre métallique très ouvragée au pied de la tour Est.

L’épave de La Lune

Lundi 23 janvier 2012, on apprenait dans le journal Var Matin, que « l’une des plus belles épaves du monde allait bientôt livrer son secret au large de Carqueiranne ». Il s’agit de l’épave de « La Lune », un trois-mâts de Louis XIV découverte fortuitement au sud-ouest de la pointe de Carqueiranne en mai 1993 par un submersible d’Ifremer.

L’histoire de ce navire et de son naufrage est en effet des plus passionnante. En 1663, le roi Louis XIV décide de faire la guerre à l’Empire ottoman et envoie son armada s’emparer du port de Djidjelli, dans l’actuelle Algérie. Essuyant une cuisante défaite, il envoie « La Lune » en renfort pour évacuer les troupes en déroute. Les aléas de l’histoire ainsi qu’une violente tempête, auront raison du vaisseau qui en mauvais état coulera au large de Carqueiranne. Plus de 900 hommes périront noyés et seulement une vingtaine seront rescapés !

Une histoire tragique, véritable aubaine pour les chercheurs du Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM) qui grâce à cette découverte en apprendront davantage sur la flotte, l’équipage, et la navigation du XVIIe siècle. Le trois mats préservé des pilleurs, est en effet dans un très bon état de conservation.

L’André Malraux, navire de recherche ultramoderne, nous plongent dans les abysses carqueirannaises à près de 90 m de fond, pour dévoiler au monde les trésors archéologiques du navire royal.

 

Lien vers la vidéo reportage : Opération Lune : L'épave cachée du Roi-Soleil - Documentaire - Télé

Kiosque

Témoin de l’art de vivre d’une époque, le kiosque à musique de Carqueiranne a été construit en 1931 dans le plus pur style art-déco. Indispensable à la société musicale locale, l’Union Philarmonique, aux festivités estivales et aux nombreux amateurs de musique de la commune, le kiosque fournit à de nombreux musiciens un abri surélevé et une excellente acoustique, pour être vu et entendu d’un public nombreux situé à l’entour. Une dédicace comportant les noms de huit grands compositeurs (Wagner, Mozart, Rossini, Beethoven, Massenet, Berlioz, Reyer, Gounod) est gravée à l’intérieur du dôme. 

Le blason

Détachée de la ville d’Hyères le 26 décembre 1894, la commune de Carqueiranne dispose de son propre blason en 1907. Celui-ci est réalisé par le félibre Majoral Raimbault, héraldiste réputé. Ces armoiries font grandement référence aux origines et aux produits de que l’on cultive sur la commune. Les trois tulipans rouge-sang qui fleurissent sur l’écusson marquent la primeur des récoltes ; la charrue enrayée qui entrouvre la terre et la rend fertile représente ici le travail des champs, et ceux qui s’opiniâtrent à tenir le manche de la charrue sont loués comme il se doit, avec la fière devise : “Pèr la voio e pèr l‘araire !” qui fait comprendre la volonté, le courage, l’opiniâtreté, l’habileté des travailleurs de la terre carqueirannais.

Quelle symbolique pour les tulipans ?

Une curiosité : Les trois tulipans rouges qui figurent sur son chef ne symbolisent pas la culture de la tulipe, comme production emblématique de la commune. En effet, les statistiques agricoles de l’époque ne mentionnent pas la production de tulipes à Carqueiranne. Celles-ci renvoient à la “primeur des récoltes”, dont Carqueiranne semble jouir. Pourquoi alors le choix des tulipans pour symboliser cette primeur des récoltes si propre à la commune ? Parce que le tulipan, tulipe sauvage largement répandue en Provence et qui était commune sur les restanques carqueirannaises, fait partie des toutes premières fleurs à éclore dès que reviennent les beaux jours du printemps.

Aujourd’hui un logo moderne rend hommage à ce blason.

Le chemin de fer

Aujourd’hui subsistent encore sur le territoire de la commune quelques vestiges du chemin de fer du littoral. Le bureau de la Police Municipale est installé dans l’ancien bâtiment voyageurs de la gare de Carqueiranne. En face, une locomotive à vapeur rappelle la traction traditionnelle du célèbre train, jusqu’à l’utilisation d’autorails diesel en 1935. Toutefois cette machine ne provient pas du réseau du littoral puisque construite en 1921 par la firme allemande Henschel et Sohn à Kassel pour un usage industriel. Rachetée par la Ville en 1980, elle a été placée sur un tronçon de voie normale (1,435m d’écartement). Enfin, la piste cyclable occupe en partie l’ancien tracé de la voie ferrée qui avait un écartement d’un mètre.